Ce jour-là, le tramway tardait à apparaître forçant la remise du plan A au lendemain. Le plan B consistait à nous rendre au tiers-lieux le plus près — Workhaus FiDi (Financial District) — pour prendre une téléconférence à temps. Workhaus Coworking a été fondée en 2015 par Emery Bishop et Ryan Speers, des passionnés des start-up apparemment. La société, qui exploite six adresses ou presque — trois emplacements se sont ajoutés entre mai et juillet de cette année — serait dirigée par quatre associés. Leur mission n’a rien en commun avec celle des workhouses anglais. Le quatuor souhaite plutôt créer une collection d’accélérateurs pour les entrepreneurs, les travailleurs autonomes, les gazelles et les petites entreprises.
Sur le site de Workhaus — désuet au moment de rédiger ce billet —, on peut lire que la communauté compterait plus de 150 entreprises et 500 membres. Une des entreprises occupantes de Workhaus FiDi est un citoyen corporatif natif de Québec connu pour son application Kronos Finance.
Ironiquement situé sur la rue de la tempérance, ce lieu aura été notre refuge pour le reste de ce 23 avril en raison de l’attaque au camion-bélier survenue juste un peu après l’heure du lunch sur la rue Yonge.
L’offre et les commodités distinctives
Pour faire partie de la communauté Workhaus, vous devrez débourser :
- 250 $ CA par mois pour un poste non attribué. En ajoutant 100 $ CA à ce montant, vous aurez un accès 24⁄7 .
- Pour un peu moins de 400 $ CA (et plus), vous pourrez disposer d’un poste réservé sans restriction d’accès.
- Les bureaux privés pouvant accueillir plus de deux personnes sont offerts à compter de 1 900 $ CA par mois.
Encore ici, on retrouve toutes les commodités classiques du coworking. Parmi les éléments distinctifs additionnels, on retrouve :
- une offre de plans d’assurance santé et dentaire;
- une sélection de formations en classe signée Haus Academy;
- et la bière en fût!
L’expérience de coworking
Techniquement, j’aurais dû annoncer notre arrivée — Workhaus n’offre pas d’essai gratuit, de laissez-passer quotidien ou de location à l’heure. Nous avons donc pris LLeana, la responsable de la communauté, un peu au dépourvu.
La zone non réservée se trouve au bas de l’escalier intérieur du local occupant une partie de deux étages. Cinq ou six personnes occupent déjà l’espace meublé de tables et de chaises rétro. Étonnamment, les prises de courant sont quasi absentes. Voyant notre branchement boiteux — nos câbles et ceux des autres forment une sorte de pieuvre dont le centre est une barre multiprise bien remplie — Lleana quitte l’édifice pour faire l’achat d’une deuxième extension.
Encore ici, la hauteur fixe des chaises n’est pas idéale. L’endroit dispose d’une seule cabine téléphonique sans limite de temps. C’est sans surprise qu’elle sera occupée au moment de ma téléconférence. Heureusement, on me laissera utiliser un bureau privé vacant à l’étage du dessus.
Outre ces quelques éléments perfectibles, l’endroit est agréable et calme. Je découvrirai plus tard que le cotravailleur bienveillant et discret qui assistait ceux qui en avaient besoin n’était nul autre qu’Emery, un des cofondateurs. Une chose est sûre, Workhaus a été un excellent refuge pour nous ce jour-là.